Equo Quartier – La Remise
Voisin-le-Bretonneux (78)
Le « bois » comme épicentre du nouveau quartier
Le boisement qui s’est progressivement constitué fonde aujourd’hui l’identité du site, à la fois parce qu’il en couvre une majeure partie du site, mais également parce qu’il apparaît comme un motif « singulier » dans le paysage urbain. Support d’une biodiversité qui doit être défendue et d’ambiances insolites dans un tel contexte. Associé à sa prairie et à la rigole historique, il s’impose de fait comme une pièce essentielle du dispositif de composition du quartier.
Ainsi, le parti d’organisation consiste à le préserver en partie de manière à ce qu’il reste une entité dominante et fédératrice autour de laquelle gravite les pièces bâties du programme. Une série de clairières y sont ouvertes pour y installer ici, les constructions, là le pôle glisse.
La rigole comme « fil d’Ariane »
La rigole, miraculeusement préservée, n’a plus de rôle hydraulique aujourd’hui et n’apparait plus comme une structure technique de gestion du territoire comme elle le fut lors de sa création. L’enjeu de projet est de lui restituer une véritable fonction de collecte et de gestion des eaux pluviales mais également d’en faire un nouvel espace de biodiversité en y favorisant le maintien de l’eau et des berges herbeuses, au moins dans sa séquence de traversée du boisement.
Nous avons proposé de la prolonger dans la partie plus densément urbanisée du programme, sous la forme d’un sillon plus artificialisé (une sorte de canal polymorphe) mais recouvrant cette même fonction. Elle parcourt ainsi la nouvelle place et se dirige vers le centre-ville, soulignant de l’autre côté de la RD91, la rive du nouvel îlot et le parvis du groupe scolaire.
Une dimension écologique à toutes les échelles du projet
L’organisation de ce quartier s’attache à trouver le bon équilibre entre l’installation d’un programme urbain dense et bien irrigué mais bouleversant le site et la préservation de milieux écologiques et la valorisation d’ambiances paysagères de qualité.
Cette attitude se traduit d’abord par la volonté de ne pas livrer entièrement le site du bois. Il ne s’agit pas d’en faire un espace vert de ville mais bien un site simplement traversé par quelques allées, préservant des îlots impénétrables favorables à la petite faune et à la flore. Une gestion ciblée de ces emprises serait nécessaire pour optimiser cette fonction écologique et la rendre réellement pertinente. L’ouverture des abords de la rigole par contre mérite d’être confortée de manière à ce qu’elle puisse exister pleinement dans l’espace et pour que ses fonctions de milieu humide et ouvert soient efficientes. Au nord, la prairie est préservée en partie, au contact de la lisière ; elle offre un espace ouvert de détente pour les riverains et de convivialité.
La gestion de l’eau
La présence de la rigole nous invite à conforter la présente de l’eau et de ses parcours. L’objectif est de pouvoir recueillir et diriger vers la rigole toutes les eaux des toitures et des espaces imperméabilisés non souillés de manière à la réactiver comme un ouvrage indispensable au fonctionnement du quartier et non pas comme un simple décor ! De nouvelles « rigoles » (fossés, noues) sont donc envisagées pour collecter ces eaux ; elles viendront souligner les cheminements et démultiplier les milieux humides notamment aux abords du centre aquatique.
Une place comme interface interquartier
A la croisée des chemins s’impose l’existence d’une place de quartier, un socle sur lequel s’invite les équipements majeurs et qui distribue les axes visuels. Elle prolonge au nord logiquement le mail du plan d’eau, installe une perspective axée sur la rigole, la lisière du bois et sa prairie, et permet une articulation avec l’autre rive du projet.
Deux squares comme seuil vers la prairie
Au contact du tissu pavillonnaire, le fractionnement du front bâti permet également de garantir une certaine perméabilité visuelle vers le cœur du site. Deux squares en bandes opèrent une liaison vers le cœur du quartier, s’ouvrant vers la prairie.
En rive de RD, la clairière comme motif de composition
Dans l’espace boisé, le programme prend place sous forme de clairière. Ainsi, le pôle glisse, adossé au merlon de la passerelle et à la butte, s’y inscrit en préservant un ourlet en rive de la RD afin de bien maintenir cette façade arborée le long de cet axe de circulation. Le skate-park profite également de l’adossement de la butte et s’installe sur une esplanade qui articule l’aire de stationnement du pôle glisse et les différentes circulations piétonnes et cyclables.
La butte, un point culminant à affirmer
Elle apparaît dans le bois comme un évènement incongru mais plutôt intéressant à remettre en scène ; obstacle mais aussi point haut, elle est affirmée comme belvédère en accueillant une structure en bois de type observatoire, depuis laquelle la ville et ses horizons agricoles ou boisés seront perceptibles. Elle héberge également sur sa ligne de crête, des structures de jeux sur mesure destinées aux 6-12 ans qui étoffent le pôle glisse.
Maître d’ouvrage : Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Coût travaux : .
Calendrier : 2021
Mission : Etude de faisabilité, avec Laurent Bécard, urbaniste mandataire et Urbaneco.
surface : 15 hectares.
Descriptif du projet
– Aménagement d’un quartier sur terrain en partie boisé
– Définition des espaces publics comprenant les voiries, la création d’un parc, de places.
– Gestion des EP sous forme de noue et zone d’expansion